Edna, Délinquante
- Martine Pouchain
- Annie Mako
- Cécile Morelle, Julia Pelhate
Spectacle en famille (à partir de 11 ans), bilingue en Français et Langue des signes
la pièce
Edna a 16 ans, en pleine crise d’adolescence.
Elle a trouvé comment, un, s’offrir des giclées d’adrénaline puissantes comme des shoots, deux, s’assurer l’admiration de ses amis : elle vole. Tout et n’importe quoi, mais surtout, du technologique et cher. Accro au risque, sa rencontre avec un jeune photographe aux yeux « bleus à vous poursuivre dans la tombe » va lui faire franchir la ligne.
«Edna délinquante» questionne la conscience morale d’une adolescente, inscrite dans un comportement inhérent à son âge – le vol.
Edna, adulte se remémore ses 15 ans. Ses souvenirs la submergent. Elle est comme tous les ados en crise : Qui suis-je ? Comment suis-je aimé ? Comment aimer ? A cette période de sa vie, ses blessures familiales lui explosent à la figure.
Edna, adolescente, veut tout vivre de façon entière et absolue.
la Presse
« Les deux actrices s’inscrivent en un duo d’émotions profondes, sous la férule souple d’Annie Mako. (…) Un moment bref, cohérent, à découvrir. »
–Armelle Héliot, Le quotidien du médecin
« Le résultat est assez saisissant, faisant reculer les frontières entre ce qui s’entend et ce qui se voit, rapprochant les deux techniques tant et si bien que l’on ne fait plus la différence entre les deux. On suit l’action. Point. »
–Gérald Rossi, l’Humanité
« Nous recommandons vivement ce spectacle d’une grande délicatesse, interprété par un duo de comédiennes talentueuses Cécile MORELLE, Julia PELHATE. Les yeux et les oreilles s’ouvrent simultanément ravies de communiquer sur les mêmes ondes, celles de la poésie, du partage des sensations.»
–Evelyne Trân, Théâtre au Vent, Le Monde.fr
« La poésie se manifeste à de nombreuses reprises dans « Edna, délinquante » : par l’alliance entre le fragile équilibre et l’écoute mutuelle entre les deux interprètes, la beauté d’une photo ou d’un geste soudain. Ainsi à une voix et quatre mains, elles proposent un moment singulier et séduisant. Un spectacle rare qui laisse passer les silences. »
–Nicolas Arnstam, Froggy’s Delight
note d’intention
«Edna, délinquante» questionne la conscience morale d’une adolescente, inscrite dans un comportement inhérent à son âge – la transgression et le vol -, mais aussi la différence et le regard que l’on pose sur l’autre et sur soi-même.
En jeu, Edna est interprétée simultanément par deux comédiennes l’une s’exprimant en français et l’autre en langue des signes. Edna adulte revit le chemin douloureux d’Edna adolescente.
Ce regard singulier, poétique, fruit de la rencontre entre deux langues, deux cultures, deux comédiennes laisse la place à bien des possibles.
Les deux comédiennes jouent en miroir, l’une son vécu et l’autre les émotions qui en découlent. La puissance de jeux des interprètes, la pertinence du propos, la profondeur du dialogue des cultures (langue des signes et Français) emportent le public.
La mise en scène épurée, la force du jeu visuel, corporel et la simultanéité des deux langues, permet une pleine expression des diverses sensibilités d’Edna.
La metteuSe en scène
Annie Mako
Artiste chanteuse, formée au CIM en jazz vocal, elle fonde l’association Bête à Bon Dieu Production en 2004. Depuis 10 ans elle met en place des actions citoyennes et artistiques en français et langue des signes (qu’elle pratique couramment) suite à l’obtention d’une maîtrise de sociologie de la culture obtenue à l’université Paris 7 en 2009.
En 2008, elle fonde la Compagnie Clameur Public. Elle met en scène des spectacles en explorant le jeu de l’acteur, en questionnant le double, le double jeu, le visuel et le gestuel et leurs rapports aux deux langues, le français et langue des signes. Elle adapte alors des œuvres contemporaines et classiques. «Edna, délinquante» est sa quatrième création. Elle prépare actuellement la création d’«Electre» d’après l’œuvre de Jean Giraudoux qui sera créé en avril 2020 à Anis Gras à Arcueil.
Parallèlement, elle se forme à l’animation philosophique et créera en juin 2019 dans le cadre du Mois du Handicap Parisien le Festival Philoscène qui interroge le lien entre philosophie et théâtre, la pensée et le corps en scène.
Les actrices
Julia Pelhate, comédienne, langue des signes
Bercée dans l’art du spectacle depuis sa plus tendre enfance, Julia est comédienne professionnelle depuis 2009, année durant laquelle elle a rejoint la Compagnie Danse des Signes, aux côtés de Lucie Lataste, metteure en scène. Elle a notamment joué dans Les «Survivants» premier chantier de création silencieuse, puis dans «Carmen», premier spectacle-opéra en Langue des Signes en France, dont elle tient le rôle principal. Elle joue également dans «Signé Picasso», création présentée dans les musées et visant la découverte ou la redécouverte de l’art par le public sourd. Elle rejoint ensuite la Compagnie toulousaine Les Anachroniques et se distingue dans les créations «Homenajes a los malditos» et «La casa de Bernarda Alba» de Matthieu Pouget. Julie Pelhate est aussi traductrice professionnelle du français écrit à la LSF, ce qui lui permet de travailler à la traduction des créations en langue des signes française.
Cécile Morelle, comédienne, français oral
Diplômée de l’école nationale supérieure d’art dramatique de la ville de Paris (ESAD), elle intègre, à sa sortie, la comédie française en tant qu’élève comédienne où elle travaille avec Catherine Hiegel, Anne Kessler, Jérôme Deschamps et sous la direction d’Eric Ruf dans «Peer Gynt» au Grand Palais. Parallèlement, elle continue de se former en danse contemporaine, en couture et patronage, en LSF à l’IVT et en clown au Samovar. Elle joue dans «Saisons» spectacle burlesque et «Sans parole» de la compagnie Fiat Lux, ainsi que dans des créations contemporaines pour les compagnies Maëlström, Du double, Des skieurs de fonds. Elle collabore avec la compagnie ALIS pour mettre en scène le spectacle «Main Tenant Le Passé».