Une Maison de Poupée
- Henrik Ibsen
- Philippe Person
- Florence Le Corre, Nathalie Lucas, Philippe Calvario et Philippe Person
- Alexandre Dujardin
- Vincent Blot
Résumé
LA PIÈCE
Emprunter, mentir, falsifier des signatures, c’est tout ce que Torvald Helmer, employé de banque, condamne. C’est pourtant ce que sa femme Nora a fait en cachette pour qu’il puisse se soigner. Elle a presque fini de rembourser sa dette quand Torvald Helmer, nommé directeur, décide de renvoyer le commis Krogstad, en raison de son lourd passé.
Or, Krogstad n’est autre que le créancier de Nora.
Pour se défendre, il va faire du chantage sur cette dernière en la menaçant de tout révéler à son mari. Au mépris de ses principes, Torvald Helmer s’apprête à céder devant le chantage en maudissant Nora. Dans un affrontement final entre eux deux, Nora décidera de quitter son et ses enfants, de quitter cette Maison de poupée.
Historique de la pièce
Écrite en 1879, cette pièce provoqua un scandale. Il était inadmissible de montrer le mariage sous cet angle et encore moins d’imaginer un tel portrait de femme, quittant mari et enfants. La pièce fut interdite en Angleterre. En Allemagne les actrices (quel paradoxe !) refusèrent de jouer le rôle si l’auteur ne modifiait pas sa fin.
Ibsen, qui se qualifiait lui-même « d’anarchiste aristocrate », bouscule les conventions, met à mal une certaine morale, dénonce les mensonges et crée une héroïne d’une incroyable modernité. Comme chez tous les génies, les mots sont simples, justes, placés exactement là où il le faut quand il le faut.
Ibsen souhaitait que toutes les traductions conservent ce ton de la conversation. Toutes expressions et tournures livresques doivent être évitées, ajoutait-il.
Cette pièce est inspirée d’un fait réel.
Le couple a reçu à plusieurs reprises une jeune admiratrice de l’auteur, Laura, 20 ans. En raison de sa vivacité et de sa joie de vivre, il la surnomme « L’alouette ». Surnom que l’on retrouve dans la pièce.
Laura est mariée à un professeur d’université dont la santé nécessite un voyage en Suisse et en Italie. Afin de ne pas l’accabler de souci ; elle contracte un emprunt en lui faisant croire que cet argent provient de ses droits d’auteur. La santé de son mari se détériore, elle s’enlise dans les dettes.
Ibsen lui-même conseille à la jeune femme de tout avouer à son mari mais elle ne le fera pas.
Lorsque son mari apprendra la vérité, il la fera interner en asile psychiatrique. Elle perdra la garde de ses enfants et sera contrainte au divorce.
« Une femme ne peut pas être elle-même dans la société contemporaine, c’est une société d’hommes avec des lois écrites par des hommes dont les conseillers et les juges évaluent le comportement féminin à partir d’un point de vue masculin. » Henrik Ibsen
presse
« Tous les comédiens sont bons, Florence Le Corre est excellente, et Philippe Calvario ancre la pièce dans la réalité d’aujourd’hui. » Sylviane Bernard Gresh. TÉLÉRAMA TT
« Les deux rôles principaux sont tenus par deux comédiens de grand talent Florence Le Corre et Philippe Calvario. » Jacques Nerson. L’OBS
« Une condensation rigoureuse : de la glace et du feu. Florence Le Corre est une excellente Nora.» Gilles Costaz. WEB THEA / L’AVANT SCÈNE / LE MASQUE ET LA PLUME.
« Un superbe hommage aux féminisme » Jack Dion. MARIANNE
« Quelle grâce tout de même que cette pièce dans ce monde de brutes. Quel miracle ! » Evelyne Tran. LE MONDE.FR
« Le coup de cœur de RFI »
« Florence Le Corre : parfaite Nora » Gérald Rossi. L’HUMANITÉ
« Cette Maison de Poupée subjugue par l’intensité de son interprétation et la modernité de sa mise en scène. Une prestation théâtrale acclamée qui marquera la saison théâtrale » Stanislas Claude. PUBLIKART
« La pièce d’Ibsen est toujours aussi fascinante. Cette adaptation et ses interprètes la gravent dans l’esprit des spectateurs pour un long moment » Micheline Rousselet. LA LETTRE DU SNES
L’équipe
FLORENCE LE CORRE / Nora
Comédienne, metteuse en scène et auteure-adaptatrice. C’est par le cinéma et le film Bête noire de Frédéric Sabouraud (Les Cahiers du Cinéma) que tout commence alors qu’elle a 14 ans. Mais c’est finalement la scène qui l’attire plus que tout. Elle se forme donc très tôt aux arts de la scène : théâtre, chant et danse.
Elle fréquente avec un égal bonheur les répertoires classiques et contemporains : parmi les moments marquants, elle sera en 2004 sur la scène du Rond-Point dans Si Camille me voyait de Roland Dubillard mes de Maria Machado, en 2014 dans Marie Tudor mes de Philippe Calvario. Depuis 2012, elle travaille en collaboration avec le metteur en scène Philippe Person. Elle sera Garance dans l’adaptation signée Philippe Honoré des Enfants du Paradis de Prévert, Célestine dans Le journal d’une femme de chambre d’Octave Mirbeau. En 2016/2019 elle joue Nora dans Une maison de poupée d’Ibsen, qui affichera complet au Théâtre du Lucernaire à Paris puis lors du festival d’Avignon. Enfin, elle est Nina, dans La mouette de Tchekhov, création au théâtre du Balcon à Avignon en 2018 et actuellement en tournée.
Elle met en scène en 2003 Je me souviens (plus ou moins) au Théâtre de la Vieille Grille à Paris, Le Dindon de Feydeau, Le songe d’une nuit d’été de Shakespeare, Le bourgeois gentilhomme de Molière en collaboration avec Philippe Person, au Théâtre du Lucernaire en 2017, 2018 et 2019. En 2017, elle signe aussi la mise en scène de Quadrille de Sacha Guitry qui se jouera au Théâtre du Funambule à Paris puis en tournée. En 2021 sa mise en scène de Pas exactement l’amour d’Arnaud Cathrine est jouée à la Manufacture des Abbesses.
Depuis 2001, elle travaille régulièrement pour Radio France et particulièrement pour France Culture, à la fois comme interprète et comme adaptatrice. Ceci est mon journal, lecture croisée du « Journal » d’Hélène Berr et d’ Une vie bouleversée d’Etty Hillesum en 15 épisodes, réalisée par Etienne Vallès, est sélectionnée dans les « 50 meilleures émissions de la chaîne » pour les 50 ans de France Culture. Sa production du Monde d’hier de Stefan Zweig en 2013 est un record d’écoute.
Elle signe pour le théâtre l’adaptation et la traduction du Marchand de Venise de Shakespeare pour la Compagnie 13, et les réécritures de conte tel que Boucle d’or, une étrange affaire mes d’Isabelle Hazaël ou Peau d’âne : on n’épouse pas son papa mes de Pénélope Lucbert.
Depuis 2015, elle est conseillère pédagogique et intervenante à l’Ecole d’Art Dramatique du Lucernaire.
NATHALIE LUCAS / Madame Linde
Après l’Ecole Claude Mathieu, elle interprète au théâtre des rôles du répertoire classique et contemporain, mis en scène notamment par Anne Coutureau, Jean-Louis Levasseur, Jean- Michel Adam, Céline Brunelle, Carlotta Clerici, Florence Cabaret et Jeanne Signé, Manon Montel, Anthony Magnier, Ewa Kraska, Jean-Luc Pailès, Victoire Berger Perrin.
Au cinéma, elle tourne sous la direction d’Eric Bu, Fabien Gazanhes, Pierre-Erwan Guillaume, Gilles Vidal, Arnaud Legoff …
Son travail autour de la voix, l’amène à explorer des horizons divers tels le chant (lyrique et variété) et la voix-off.
Dernièrement, elle joue et tourne dans Vienne 1913 mise en scène par Jean-Luc Pailès de la Compagnie Influenscènes et Artaud Passion mis en scène par Ewa Kraska avec la compagnie Itek (en particulier au Festival d’Avignon 2021). Elle crée actuellement Agatha Christie, la disparition mis en scène par Victoire Berger Perrin. Vous pourrez retrouver ces trois spectacles au Festival d’Avignon 2022
PHILIPPE CALVARIO / Torvald Helmer
Comédien, metteur en scène.
Parmi un très grand nombre de mises en scène, on peut citer Richard III de Shakespeare aux Théâtre Nanterre Les Amandiers en 2005 avec Philippe Torreton, Electre avec Jane Birkin, Les Larmes Amères de Petra Von Kant de Fassbinder en 2011 à l’Athénée avec Maruschka Detmers, La Visite inopportune de Copi avec Michel Fau et Marianne James ou encore Marie Tudor à La Pépinière avec Cristiana Réali.
Ses mises en scène sont représentées dans les théâtres parisiens tels que : Les Bouffes du Nord, Théâtre de la Bastille, Théâtre du Rond-Point, Théâtre de l’Athénée, La Pépinière et bien sûr au Théâtre des Amandiers de Nanterre.
Il a récemment mis en scène Le jeu de l’amour et du hasard de Marivaux, Les enivrés de Viripaev, La Double inconstance de Marivaux.
Acteur, il travaille avec Catherine Marnas, Jean-Pierre Vincent, Patrice Chéreau, etc. Sa collaboration avec Patrice Chéreau donnera lieu à un spectacle : Les Visages et les corps, qu’il jouera notamment au Rond-Point et au Théâtre du Lucernaire.
PHILIPPE PERSON, Metteur en scène et Krogstad
Metteur en scène et comédien. Directeur artistique de la Cie Philippe Person. Directeur du Lucernaire de 2009 à 2015. Créateur et directeur de l’École d’art dramatique du Lucernaire. Philippe Person a créé sa compagnie en 1994. Depuis cette date c’est plus de 25 spectacles qu’il a mis en scène. Parmi lesquels, Beaucoup de bruit pour rien de Shakespeare: L’Euphorie perpétuelle d’après Pascal Bruckner, Délivrez Proust autour de l’oeuvre et la vie de Marcel Proust, Les Misérables, version « cabaret » de l’oeuvre de Victor Hugo, L’importance d’être Wilde d’après l’oeuvre et la vie d’Oscar Wilde, Les enfants du Paradis d’après le scénario de Jacques Prévert, Le Journal d’une femme de chambre d’après Octave Mirbeau. Le Paradoxe amoureux d’après Pascal Bruckner, La Mouette d’après Anton Tchekhov.
Présent avec ses créations au Lucernaire, il s’en voit confier la direction en 2009. Directeur de ce lieu mythique, qu’il connaît si bien, il imposera : la diversité. « Le théâtre n’est pas ceci ou cela, c’est ceci et cela » dira-t-il souvent en reprenant cette citation de Laurent Terzieff. Sous sa direction, 50% de l’ensemble de la programmation seront des créations.
Il manquait au Lucernaire, une École d’art dramatique, une école qui formerait les futurs talents de demain. En 2015, il décide donc d’abandonner la direction du lieu et de se consacrer à temps plein à la création de cette école. Aujourd’hui, ce sont déjà plus de quarante élèves-comédiens qui fréquentent cette école, chaque année.
Scène et Cies. Frédéric Bernhard (contact@sceneetcies.fr)