Points de bascule
- Sarah Pèpe
- Tessa Volkine et Sophie Vonlanthen
- Jane Kleis et Mélanie VanDanes
RÉSUMÉ
Après plus de 30 ans de séparation, une femme, dans une situation difficile, vient demander un emploi à sa petite sœur, cadre dans la grande distribution. Cette dernière lui offre un poste d’hôtesse de caisse au sein de l’hypermarché où elle travaille. Petit à petit, la nouvelle employée va prendre conscience des conditions de travail de ses collègues et commencer à tenir un discours critique qui l’oppose à sa sœur. Bientôt, un incident survenu dans le magasin va enflammer l’ensemble du personnel…
En même temps que le mouvement de révolte, se raconte une autre histoire, qui met à jour un secret familial…
L’AUTrice et metteuse en scÈne
Sarah Pèpe est titulaire d’une maîtrise de théâtre, elle créé sa compagnie en 1997, afin de développer la pratique théâtrale des enfants et adolescents, (Zouxor, lesombres, l’île aux papillons, La ligne (Lansman Editeur) et des adultes (Variations sur le don, le Silence d’Emma, Méchante (librairie théâtrale – L’oeil du Prince), à partir de textes originaux qu’elle met en scène. Depuis 2015, elle se consacre davantage à l’écriture et a eu la joie de voir ses textes « remarqués ». Les pavés de l’Enfer (Editions L’oeil du Prince) obtient l’aide à l’écriture de l’association Beaumarchais-SACD et est représentée à Paris. Le texte « Presqu’illes »(Editions Ixe), lauréat du label jeunes textes en liberté, a été créé sur la scène nationale de Dieppe en mars 2019, et s’est joué au théâtre de la Reine Blanche en avril 2019. La pièce « Les roses blanches » (Editions Koiné) est lauréate de la 11ème édition du prix Ado du théâtre contemporain de l’académie d’Amiens; elle a été créée à Amiens en novembre 2021 par la compagnie Yaena et est actuellement en tournée. Le projet « Les folles de la Salpêtrière et leurs soeurs » est lauréat de l’aide à la mise en scène Beaumarchais-SACD et a été créé en 2020 au théâtre Le Local (Paris 11ème). Une reprise est prévue en 2023 au théâtre de la Reine blanche. Le texte « Logo(s) », a été édité chez Lansman Editeur en 2019, dans le cadre de la scène aux ados. Le texte « Mais la pente est forte » qui a reçu l’aide du CNL en 2018, est paru aux éditions librairie théâtrale- L’oeil du Prince en mai 2021.Enfin, le texte Domestiquées est paru aux editions les Daronnes en septembre 2021.
Sarah Pèpe met en scène la plupart de ses textes.
LA NOTE D’INTENTION DE SARAH PÈPE
J’avais lu l’ouvrage de Marlène Benquet, « Les Damnées de la caisse », qui relate une grève des hôtesses de caisse dans un hypermarché. Cela m’avait beaucoup intéressée, notamment les conséquences sur les conditions de travail des nouvelles formes de gouvernance mondialisées. La crise sanitaire et la « découverte » soudaine des métiers essentiels, féminisés et précarisés m’a convaincue d’écrire sur le sujet. Au même moment, je pensais à raconter comment parfois une phrase, un geste, un acte peut influencer une vie. Alors les deux lignes se sont mélangées, et j’ai inscrit l’histoire d’une révolte d’hôtesses de caisse dans une relation entre deux soeurs qui se retrouvent des années après que l’une ait brutalement quitté le domicile familial, et qui finissent par se révéler un secret, que chacune croyait détenir, et qui a profondément influencé leurs trajectoires.
C’est un incident survenu au sein de l’hypermarché qui déclenche un mouvement de révolte, lequel va se durcir face aux refus successifs de la direction. A travers l’opposition entre les deux soeurs, se dessine deux façons d’appréhender les événements. Si la violence des grévistes est dénoncée, c’est une autre violence qui se donne à voir sur le plateau : celle des actionnaires anonymes qui engagent une répression féroce. Dans ce système, les cadres intermédiaires deviennent les relais de cette violence, d’abord par l’instauration de procédures et de conditions de travail qui broient les corps et les existences, puis par la mobilisation des forces de police et des institutions judiciaires. La couverture médiatique, à la recherche de sensationnalisme, déploie une autre violence, par l’instrumentalisation de l’événement et les significations différentes qu’elle produit, au gré de ses intérêts.
Comment réussir à lutter pour ses droits dans un système aussi brutal ?
L’ÉQUIPE
Tessa Volkine / comédienne
Tessa Volkine a tourné pour la Télévision et le Cinémasous la direction de plus d’une trentaine de réalisateurs (Marion Vernoux, Brigitte Coscas, François Dupeyron, Jean-Stéphane Sauvaire. Bertrand Van Effenterre, Catherine Vernet, Gabriele Lorenzi, René Manzor, Bernard Villiot, Kevin Abosh Georges Roy Hill…). Elle travaille actuellement sur la création du spectacle OLD UP de Jean-Benoit Patricot, mise en scène de Catherine Schaub. Elle est par ailleurs en tournée dans le spectacle POUR LEMEILLEUR et POUR LE DIRE de Mélanie Reumaux et David Basant, mis en scène de David Basant.
Sophie Vonlanthen /comédienne
Sophie Vonlanthen a débuté à New-York, après avoir suivi les cours de l’Institut Lee Strasberg. Elle y a joué notamment dans Créanciers de Strindberg, Grand et Petit de Botho Strauss, Stone the cast first de David Hera,…Depuis, à Paris, elle a joué dans plusieurs pièces de Yann Reuzeau: La Secte, Puissants & Miséreux, Chute d’une nation, Mécanique instable, ainsi que, entre autre, dans Only Connect de Mitch Hooper, C’est pas la fin du monde de Carlotta Clerici, Peggy Pickit voit la face de Dieu de Roland Schimmelpfennig, Sibylline de Noli mis en scène par Marianne Groves, Femmes de Manhattan de John Patrick Shanley dans une mise en scène de Mitch Hooper, Inconcevable de Jordan Beswick. Elle est actuellement à l’affiche de Les témoins de Yann Reuzeau.
Jane Kleis : Vidéaste
Elle explore les portraits sous toutes leurs formes (femmes et hommes, villes, objets, portraits hybrides ). Elle souhaite (re)donner la parole à ses semblables et la transmettre, à partir
de différents supports et médias. En 2018, elle rejoint la compagnie Vent Debout en tant que photographe et vidéaste et y crée des scénographies visuelles. En 2021, elle collabore avec le photographe Cédric Matet dans le cadre du sommet Afrique France, puis des 800 ans de l’Ecole de Médecine de Montpellier. et crée des portraits sonores, témoins des identités plurielles qui se croisent sur un territoire, pour l’exposition Ce que nous sommes. Ensemble ils créent le collectif Les Métamorphées, pour donner voix et corps aux trésors du patrimoine et inventent les chimères botaniques, fruit de la rencontre entre le Jardin des Plantes et le Conservatoire d’Anatomie de l’Ecole de Médecine.