AMARGI ! Anti-tragédie de la dette et de la monnaie
- Judith Bernard
- Judith Bernard, Benjamin Gasquet ou Jean Vocat, Antoine Jouanolou ou Iwan Lambert, Toufan Manoutcheri, David Nazarenko ou Gilbert Edelin. Et Gaston Duchez ou Fred Harranger aux percussions.
- Samuel Halfon
- Rachel Dufly
- 1h30
La pièce
Notre société croule sous les dettes, privées ou publiques ; chaque individu est hanté par le souci d’accéder à la monnaie, pour assurer sa subsistance… L’angoisse monétaire pèse ainsi sur la totalité de nos existences. Que se cache-t-il derrière cette angoisse ? Pourquoi la dette est-elle devenue ce piège fatal ? Comment reprendre la main sur la création monétaire ? La compagnie ADA-Théâtre propose un spectacle ludique et didactique, épique et poétique sur la dette et la monnaie : pour enfin lever l’inhibition qui nous tient médusés devant l’horreur de l’argent.
Ainsi peut-on espérer renouer, sinon avec la solvabilité, du moins avec l’intelligibilité de ce système moins tragique qu’il n’en a l’air : car ce que les humains ont fait, ils peuvent le défaire, pour le faire autrement. Cela suppose un peu d’imagination, le goût de la transformation, la joie de l’émancipation ; et le plateau de théâtre est fait pour ça…
Les artistes
Judith Bernard
Issue d’un double parcours approfondi, Judith Bernard combine une solide formation théorique et une pratique assidue de metteur en scène et de comédienne. C’est en tant que responsable de l’atelier théâtre de l’Ecole Normale Supérieure qu’elle a signé ses premières mises en scène (à partir de 1993), avant de poursuivre dans l’univers du théâtre universitaire à Lyon II (deux sélections au festival Inter’Universitaire de Nanterre Amandiers). Dans le cadre de sa thèse, elle a assisté le travail des metteurs en scène Jean-Pierre Vincent et Philippe Vincent. En 2002, elle est de retour à Paris et forme sa propre troupe, exclusivement consacrée au théâtre contemporain : la compagnie ADA-Théâtre. Elle met en scène en 2003 Top Dogs, d’Urs Widmer, à Gare au Théâtre (Vitry-sur-Seine), puis notamment Domino, au Théâtre Berthelot (Montreuil), Cabaret Beau Joueur, au Théâtre Montmartre Galabru (Paris 18ème), au Vallon (Mauves-sur-Loire), et au XXème Théâtre (Paris 20ème). En 2012 elle assure la création de D’un retournement l’autre, de Frédéric Lordon, au Théâtre Montmartre Galabru (Paris 18ème) et à l’Espace Alya (Avignon). En 2014 elle crée Bienvenue dans l’angle Alpha, d’après Frédéric Lordon, au Théâtre de Ménilmontant (Paris 20ème), repris à la Manufacture des Abbesses, au Metullum (Melle), au Tremplin de Dison (Belgique)… C’est pendant les dernières dates de l’angle Alpha qu’elle a entrepris d’écrire Amargi, anti-tragédie de la dette, épopée ludique sur la dette et la création monétaire. Trop amoureuse du plateau pour le quitter au soir de la première, elle joue dans la plupart de ses propres spectacles ; «Amargi» ne fait pas exception à cette règle. Ce rapport fusionnel à la troupe est aussi une manière de s’assurer d’une démarche de création collective, où chaque membre de l’équipe prend sa part de responsabilité dans l’esthétique globale du spectacle.
Toufan Manoutcheri
C’est à travers les films bollywoodiens de son enfance en Iran qu’elle attrape le virus du jeu. Formée à l’école du théâtre de l’Épée de Bois à la Cartoucherie de Vincennes, ToufanManoutcheri fait ses premières armes de comédienne dans le théâtre de rue et de tréteau au sein de la troupe du Théâtre du Nouveau Monde dirigé par SmaëlBenabdelouhab : Festival d’Avignon, d’Aurillac, de Sarlat, les rues de Paris… Elle y évolue durant trois années avant d’intégrer la très engagée Compagnie Jolie Môme où elle restera près de quinze ans, participant à de nombreuses créations théâtrales et musicales comme « La Mère » de B. Brecht, « La Crosse en L’air» de J. Prévert ou encore « Barricade », une création sur la Commune de Paris…Elle s’échappe quelques fois de la Cie Jolie Môme pour retourner jouer à l’Épée De Bois, sous la direction d’Antonio Diaz Florian. Elle y interprète entre autres Angélique dans « Le Malade Imaginaire » de Molière.Elle se perfectionne également au chant chez Tamia Valmont, se forme au doublage, à la voix-off ainsi qu’au jeu face à la caméra.Débuts 2000, elle fait ses premiers pas au cinéma. Plusieurs courts métrages, puis le long métrage austro-iranien « Pour un instant la liberté » de Arash T. Riahi, plus récemment « Nous 3 ou rien » de Kheiron ou encore « Splendid », court-métrage de Aude Py et Bruno Ulmer.Après avoir accompagné des jeunes en insertion sociale dans un atelier théâtre hebdomadaire au sein de l’Ecole de la deuxième chance en Seine St Denis, et codirigé une troupe composée de comédiens adultes handicapés (dernière création : « Blanche, béquilles et compagnie », comédie musicale), Toufanprépare désormais depuis quelques mois un « seule en scène ».Elle a rejoint la joyeuse bande d’ADA-Théâtre, sous la direction de Judith Bernard pour la création de « Amargi ! ».
Iwan Lambert
Iwan Lambert s’est formé successivement à L’œil du Silence (centre international de mimodrame et théâtre contemporain) sous la direction d’Anne Sicco, puis à L’École Internationale de Mimodrame Marcel Marceau sous la direction de Marcel Marceau et enfin à La Compagnie d’Entraînement sous la direction d’Alain Simon.Co-Fondateur et co-directeur artistique de la cieZ’Art-Homme dans le sud de la France, il a écrit, créé et mis en scène plus de six spectacles avec cette compagnie, du classique au texte contemporain, de la danse-théâtre au théâtre de rue ou d’intervention…Il a également dirigé et mis en scène le Collectif Z dans Un riche, trois pauvres de Louis Calaferte. Il y a 10 ans, il a rejointpour un an le Théâtre du Soleil avec Ariane Mnouchkine, puis durant deux ans s’est consacré à apprivoiser le jeu devant la caméra…Il a joué dans le Macbeth du Théâtre du Soleil mis en scène par Ariane Mnouchkine, et dans 120 battements par minute de Robin Campillo.
David Nazarenko
Il a suivi les ateliers de Christine Girard à Montreuil, sous l’influence de l’enseignement de Jacques Lecoq, dans lesquels il a largement exploré le clown. Il construit avec elle le rôle de Luc dans une adaptation pour le théâtre du roman de Laurent Mauvignier «Loin d’eux». Depuis sa rencontre avec Judith Bernard, en 2002, il est de tous les spectacles collectifs d’ADA-Théâtre : «Top Dogs» (2003), «Cabaret Beau Joueur» (2010), «D’un Retournement l’autre» (2012) et «Bienvenue dans l’Angle Alpha» (2014). Cette longue expérience lui vaut dans la troupe le rôle de metteur-en-scène-de-la-metteure-en-scène, puisqu’elle est aussi comédienne dans le spectacle et qu’il faut bien quelqu’un pour la diriger. Il met un point d’honneur à combiner sa vie de comédien avec sa vie de consultant, qui lui vaut souvent d’arriver ric-rac au théâtre les soirs de représentation.
Gilbert Edelin
Gilbert Edelin se forme au théâtre avec Serge Dekramer à Toulouse (1970/71). Il retrouve la scène plus tard dans le théâtre d’amateurs, d’abord à la Compagnie La Trappe avec Goldoni, Molière (George Dandin, masque d’or FNCTA 2001, rôle titre ; Les Femmes Savantes) ainsi que des contemporains avec Michel Vinaver, Alan Benett (monologue), Michel Azama, Jean-Michel Ribes, Coline Serreau, etc., des pièces jouées plusieurs dizaines de fois dans des festivals. Une formation approfondie pour un spectacle de Anne Laure Liégeois au Rond Point le conduit à participer aussi à la compagnie RangLFauteuil14 (direction artistique Laurent Bellambe) avec La Mastication des Morts et une pièce adaptée de Joël Pommerat. En parallèle, il a rejoint en 2011 la compagnie ADA-Théâtre de Judith Bernard où il participe à toutes ses créations depuis lors (D’un retournement l’autre, Bienvenue dans l’angle Alpha, Amargi). Musicien, il a aussi joué le récitant dans « Piccolo saxo et compagnie » ou « Pierre et le loup ».
Frédéric Harranger
Percussionniste, joueur de divers instruments à vent, compositeur et arrangeur, Frédéric est formé aussi bien au classique qu’au jazz ou aux musiques du monde. Il évolue à la frontière de ces langages musicaux et les fusionne en réinventant sa propre expression. Après différentes expériences en orchestre classique, en rock, en jazz, il recherche des chemins où il peut développer une expression plus personnelle et créer toute une musique à inventer. On le retrouve ainsi naturellement dans la composition de musique de ballet, l’accompagnement de poèmes de Francis Coffinet au sein du trio Sinistra, performeur musicien pour le théâtre d’improvisation, illustrateur sonore de contes, ou encore créateur de musique en ciné-concert. Compagnon du poète, du danseur ou encore du comédien, il est un musicien de l’instant qui puise son inspiration dans la complicité. Il porte sa texture sonore et ses arabesques acoustiques jusque dans le cœur du verbe.
Benjamin Gasquet
Après être passé par la comédie (Courteline, Feydeau, J-M Ribes), le clown, l’improvisation théâtrale, il intègre la compagnie ADA en 2010 et a joué depuis dans toutes les pièces mises en scène par Judith Bernard (Cabaret Beau Joueur, D’un retournement l’autre, Bienvenue dans l’Angle Alpha, Amargi). Il est également très actif dans le doublage et on peut entendre sa voix dans de nombreux films, séries et dessins animés…
Antoine Jouanolou
Né à Toulouse, il passe son enfance et adolescence dans la banlieue bordelaise. C’est au lycée qu’il découvre le théâtre et le jeu et décide de devenir comédien. Après quelques expériences de rue à Bordeaux, il est crieur sur le marché de Bègles puis il monte à Paris en 2004. Après deux années au cours Florent, il intègre la compagnie Jolie Môme, troupe de théâtre basée à Saint-Denis. Il participe à la création d’une dizaine de spectacles en tant que comédien / musicien / auteur. Il quitte la compagnie Jolie Môme en mars 2016 et intègre la compagnie Ada-Théâtre pour la création d’Amargi ! Antitragédiede la dette, nouveau spectacle de la compagnie, en avril 2016.
LA PRESSE
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