Caspar 199-19-13
- Claude-Alain Planchon
- Olivier Desbordes
- Mickael Winum & Jean Paul Sermadiras
RÉSUMÉ
La pièce aborde la question de la santé mentale à travers l’aventure de Caspar interné psychiatrique dans les années 70 aux USA
C’est la période qui précède l’interdiction de la lobotomie utilisée pour effacer « les déviances » ! (La fille Kennedy par exemple).
Caspar (Mickaël Winum) nous fait voyager à la frontière de la normalité, du rêve, de la réalité et des angoisses collectives, à travers la relation avec son infirmier : Leland (Jean-Paul Sermadiras).
projet d’écriture DE L’AUTEUR
Étudiant en médecine, j’avais été marqué par le film Chant d’amour réalisé par Jean Genet en 1950. On ne le projetait à l’époque que dans des salles très obscures. Deux autres films vinrent compléter le culte du premier, Family life réalisé en 1972 par Ken Loach et Frances réalisé en 1982 par Graeme Clifford. Ces trois films avaient en commun la folie et l’enfermement.
Il fallait y voir aussi une référence à la schizophrénie du poète écorché, Antonin Artaud. Au début de mes études, je me suis intéressé à la psychiatrie parce que ma future femme était assistante-bibliothécaire à l’Institut Freudien de Psychanalyse de la rue d’Ulm. Au début de notre relation, nous ne fréquentions d’ailleurs que des psychiatres et autres psychanalystes. Dans une démarche humaniste, je m’étais toujours promis d’écrire un livre ou une pièce sur le sujet. Voilà, c’est chose faîte avec CASPAR 199-19-13 !
Selon ma courte expérience de la psychiatrie, ce qui caractérise à mes yeux la schizophrénie, c’est le côté à la fois théâtral du comportement, et intemporel du langage. Un psychotique peut débiter aussi naturellement des vers de Racine qu’utiliser un langage de charretier pour s’exprimer.
D’aucuns peuvent voir du diabolique là-dessous, comme une poésie maléfique, d’où une expression parfois volontairement datée qui pourra surprendre. De même, il n’y a pas de logique dans la pensée, tout du moins pas comme nous l’entendons. La pensée est décousue, parfois incohérente, magique. Chaque mot s’affiche comme dans un jeu de tarot. Les malades tirent malicieusement leurs cartes avant de vous les redistribuer en plein visage !
Claude-Alain Planchon
LA PRESSE EN PARLE
« un choc, une performance, un chef d’œuvre »
La pièce comme la mise en scène sobre, dépouillée, exemplaire d’Olivier Desbordes est un miracle de complexité. (…) Beau, intense, le duo d’acteurs fonctionne à merveille. Un chef d’œuvre visuel et théâtral.
La Provence – Jean-Rémi BARLAND – Juillet 24
Mickael Winum est prodigieux. Son infirmier, interprété avec finesse par Jean-Paul Sermadiras figure le hors champ d’une opinion collective bien inquiète devant ce fou plein de raison. Nous ne sortons pas indemne de cette performance applaudie copieusement.
L’autre scène [.org] – David Rofé-Sarfati – Janvier 25
« Dans ce huis clos baroque superbement mis en scène par Olivier Desbordes, la raison côtoie le fantasque, Rimbaud rejoint Artaud et l’authenticité des acteurs donne corps et sensibilité à cette pièce de l’auteur humaniste Claude-Alain Planchon. »
La Dépêche – Marc Brun – Juin 24
« Les performances exceptionnelles des acteurs et le texte profond en font une pièce incontournable pour ceux qui cherchent à explorer les profondeurs de l’âme humaine. Ce n’est pas seulement une pièce à voir, mais à vivre pleinement, à ressentir et à méditer. »
Passion Théâtre – Agnès Guéry – Juin 24
« Une performance dans le jeu d’acteurs qui nous happe du début à la fin de cette pièce, complexe et déstabilisante. (…) Un très bel exercice et un texte ciselé. Le décor quasi-inexistant sublime la qualité du jeu de ces comédiens hors pair. »
VIVANTMAG – Evelyne Karam – Juillet 24
« Le héros malheureux de cette histoire est magnifiquement incarné par Mickaël Winum. (…) Un tableau cruel de la condition des aliénés mentaux dans l’Amérique des années 70 repeinte aux couleurs de Rimbaud. »
Culture-tops – Critique des événements culturels – Jean-Pierre Hané – Juin 24