Elle est là
- Nathalie Sarraute
- Agnès Galan
- Nathalie Bienaimé, Gabriel Le Doze, Bernard Bollet, Tristan Le Doze
LA Pièce
H2 ne supporte pas que sa collaboratrice ait une idée différente de la sienne.
Il en souffre, cela lui est intolérable car il ne pourra jamais l’empêcher de penser autrement. Cette idée est là, elle l’obsède, le ronge, par le seul fait d’être là.
Un quatuor de personnages implacables qui, sur le mode tragi-comique, exacerbe nos comportements les plus primitifs et réveille nos démons.
LA Presse
« la présence des acteurs et leur maniement de la langue [qui] font le spectacle. (…) Le plateau est quasi vide, aussi gris que les costumes des personnages. C’est l’originalité de cette présentation d’une pièce à laquelle Agnès Galan s’était déjà attaquée du vivant de l’auteure.(…) Avec en plus une touche d’humour »
– L’Humanité, Françoise Germain-Robin
«Œuvre brève mais infiniment riche… il faut découvrir « Elle est là » de Nathalie Sarraute dans la mise en scène d’Agnès Galan et le jeu de ces acteurs qui associent d’une manière remarquable dessin intellectuel et engagement physique.»
– Gilles Costaz, Web théâtre
La voix, le jeu des comédiens, tous talentueux, investissement l’espace, fascinant le public. Première œuvre tragi-comique de Nathalie Sarraute écrite pour le théâtre, Elle est là bénéficie d’une mise en scène au cordeau. L’harmonie des lumières participe à la qualité du spectacle.
– Gamblin, Le 18 ème du mois
«Le jeu des acteurs. Le personnage de l’associée « F » est subtilement interprété dans un mélange d’indifférence et de lassitude face aux attaques répétées et à la défaite qu’elle sait inéluctable, de son ami. H2 est joué dans toute sa tourmente et son angoisse, sa fragilité et son obsession.»
– Véronique Smée, Culture-tops
«La mise en scène sobre et les acteurs excellents nous offrent la voie royale pour accéder à cette œuvre éclairant les rapports que chacun entretient avec ses certitudes.»
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«La superbe mise en scène de Agnès Galan apporte au texte un réalisme direct et cru, ne laissant aucune place à l’errance ou à l’onirisme. Elle nous invite à entendre ce qui résonne en nous au vu et à l’écoute de cette pièce… Un spectacle déroutant et riche, une mise en scène soignée et de bons comédiens. Un « Sarraute » réussi que je recommande.»
– Frédéric Pérez, Spectatif
«Sur le plateau quasi-nu, ce questionnement politique en résonance avec la menace de la bête immonde qui se présente également comme une tragi-comédie du dire et de la responsabilité de la parole, est dispensé de manière émérite par le quatuor dirigé de main de maître par Agnès Galan et emmené par Gabriel Le Doze, excellent dans l’incarnation de l’homme intolérant et de la tentation totalitariste.»
– Martine Piazzon, Froggy’s delight
l’auteur
Nathalie Sarraute, d’origine russe, née en 1900, héritière de Dostoievski, Proust, Joyce et Virginia Woolf, a créé une oeuvre marquante traduite en plus de vingt langues. Son premier ouvrage «Tropismes», parait en 1939.
Elle devient vite la figure de proue du nouveau roman.
A l’invitation d’une radio allemande, elle écrit son premier texte dramatique puis se prend au jeu pour créer une oeuvre théâtrale d’une singulière originalité.
« Elle est là » est sa première pièce écrite directement pour le théâtre en 1978.
Toute son oeuvre ambitionne de révéler avec les armes du style, les non-dits de l’existence.
note d’intention
A l’abstraction apparente du propos, à la douleur inattendue de H2, il fallait un traitement concret, sensible, immédiat, physique, une immersion totale dans le présent. Le texte de Sarraute nous conduit à chercher une proximité des personnages, à les mettre en lumière vive, à rendre visible une part d’humanité qui jusque là nous échappait.
La mise en scène (la direction d’acteur) a poursuivi ces objectifs simples :
− raconter une histoire (étrange)
− tendre un miroir au spectateur, miroir parfois cruel, parfois bienveillant, souvent drôle dans le but de captiver.
le metteur en scène
Agnès Galan : comédienne, metteur en scène
Formation : école Supérieure d’Art Dramatique du Théâtre National de Strasbourg
A travaillé entre autres avec : C. yersin, D. Girard, B. Dort, G. Mousset, A. Knapp, J.-M. Villégier, J.-C. Perrin, D. Pitoiset, J. Lasalle (dernier spectacle «Matin et Soir»).
A mis en scène : « Huit récitations » de G. Aperghis, « Elle est là » et « Le Silence » de N. Sarraute, « Jeanne, les dernières paroles » extraits des minutes du procès de Jeanne d’Arc, « Don Juan revient de Guerre » de O. Von Horvàth, « Job » texte extrait du Livre de Job.
Enseigne le théâtre avec la Compagnie Bis Repetita et a réalisé de très nombreuses mises en scène depuis 1990.
les acteurs
Gabriel Le Doze
Au cours d’un parcours très éclectique, son goût profond le conduit vers les textes denses : il a joué (entre autres) les rôles de Werther, Alceste, Don Dièque, Hernani, Faust, Antiochus, Arnolphe, Tartuffe, Don Juan (de Horvath sous la direction d’Agnès Galan)… sur les scènes parisiennes ou du théâtre public partout en France. Récemment il triomphe dans « Le Neveu de Rameau » aux côtés de Nicolas Vaude.
Au cinéma il a tourné avec Claude Pinoteau, Olivier Marchal, Roschdy Zem…
Il est dans de nombreux films la voix française de Kevin Spacey (« House of cards »), Gabriel Byrne, Philip Seymour Hoffmann, Tony Servillo, Gary Oldman…
Bernard Bollet
C’est au conservatoire de Lyon que Jacques Weber découvre et engage aussitôt Bernard Bollet pour son Spartacus. C’est encore à ses côtés, au théâtre Mogador et sous la direction de Jérôme Savary que Bernard Bollet incarne le magnifique Christian de Cyrano que l’on sait. Une complicité est née avec Savary et son équipe. Avec lui, il jouera dans Frigoli au Théâtre National de Chaillot et sera Louis XIII dans « D’Artagnan ». Alfredo Arias l’engage pour incarner Delacroix dans son spectacle « Les Romantiques ».
Plus récemment il joue « La nuit des piranhas » de Philippe et Cédric Dumond, mis en scène par Hubert Drac au Café de La Gare.
Sa voix, qu’il prête à nombre d’acteurs étrangers (films, séries, téléfilms) est devenue familière au grand public.
Nathalie Bienaimé
C’est à quinze ans que, par dérogation spéciale, Nathalie entre aux beaux-arts de Troyes montrant pour le dessin et la peinture des dispositions exceptionnelles. Son frère Didier Bienaimé lui communique le « virus » du théâtre. Elle se forme auprès de Bruno Sermonne et Tonia Galievsky, avant d’incarner une inoubliable Agnès sous la direction de Jean-Luc Jeener.
Elle joue dans « Les acteurs sont fatigués », un des premiers grand succès d’Eric Assous. A la télévision elle est Joséphine dans la série « Un village français ». Au cinéma elle tourne avec Sarah Lévy, Yann Picqueur, Stéphane Gisbert…
Très présente dans le doublage elle est une des voix des Simpsons.
Tristan Le Doze
Au sortir de l’école C. Mathieu, au côté de C. Schwartzenberg, il anime la compagnie Arnold. Leur prelière création « Le monde de Tsitino » de L. Bugadze enthousiasme et se voit invitée (en compagnie de P. Brook et de grandes troupes russes) au prestigieux festival de Tbilissi. Il collabore avec La Maison d’Europe et d’Orient et le Théâtre National de Syldavie pour créer au Théâtre du Viaduc ou au Théâtre de l’Opprimé un certain nombre d’oeuvres de dramaturges d’Europe de l’Est.
De 2016 à 2018, il participe à la création en France de « Notre Classe » de T. Stobodzianek, long travail choral à l’esthétique Kantorienne, qui relate les destins d’individus d’une même classe d’un village polonais des années 20 à nos jours, travail dirigé par J. Wojtiniak.