Liberté ! (avec un point d’exclamation)
- Gauthier Fourcade
- William Mesguich
La pièce
« Liberté ! (avec un point d’exclamation)» est un cri de révolte à la fois philosophique et sociétal.
Il s’oppose à une vision réductrice et déterministe de l’homme et le rétablit dans sa dignité d’être doué de libre arbitre et même de magie ! Il dénonce la confiscation de la démocratie par des grands groupes industriels et donc de la liberté des peuples à disposer d’eux-mêmes. Il regrette que le vide spirituel se trouve rempli par le regain d’une religiosité rigoriste qui menace notre liberté de pensée. Ces thèmes s’articulent autour de l’histoire d’un homme qui a une curieuse maladie : il n’arrive pas à faire des choix. Mais est-ce vraiment une maladie si rare ?
Je vous rassure : tout cela est drôle ! Car mes arguments sont toujours aussi absurdes et mes raisonnements délirants. L’univers devient surréaliste. Il y est question d’amour, de Romains, de moulins à paroles produisant de l’électricité, de voitures dont le volant ne peut tourner qu’à droite. On s’évade, on quitte le quotidien. Mais c’est pour mieux y revenir, car à la fin du délire … je touche !
la PRESSE
Jusqu’au bout du monde, juste affrété par son imagination, Gauthier Fourcade dispose d’une liberté sans bornes. Il perçoit les mots comme de véritables injonctions ; il n’en piétine pas le sens, il s’en submerge jusqu’à l’ultime éblouissement. – LEMONDE.FR
C’est jubilatoire. Et pas seulement. Un tourbillon de mots, de pensées d’abord, souvent, saugrenues, et puis qui tissent une toile dont on peine à se défaire aisément, tant ces petits éclats frappent justes – et font du bien. – L’HUMANITÉ Cliquez pour l’article complet
Dans la lignée d’un Raymond Devos, mais avec son univers poétique et métaphysique bien à lui, Gauthier Fourcade continue son bonhomme de chemin dans l’excellence. (…) Fourcade, comme à son habitude, s’envole dans les hauteurs en étant fin, drôle et pas dupe de ses à-peu-près. Ce spectacle est l’un de ses meilleurs. Si vous ne connaissez pas l’oiseau, il faut venir le voir dans sa cage dorée. – LE FIGARO
Un délire d’une drôlerie surréaliste où il est question d’amour, de multinationales, de religions (…) on retrouve toujours avec la même jubilation l’écriture de ce fils spirituel de Raymond Devos (…) A votre place, on ne raterait pas cette occasion de (re)découvrir cet artiste atypique. – TÉLÉRAMA
Ce tourbillon verbal, philosophique et théâtral nous emporte loin des clichés, des formes artistiques héritées ou imitées et de l’esprit de sérieux. Il a l’oreille absolue : il entend les sonorités internes des mots. Tel Rabelais, il se plaît à débusquer, exploiter et décupler leur cocasserie. – LA PROVENCE
S’appuyant sur un personnage central touché par une étrange maladie qui l’empêche de faire des choix, Gauthier Fourcade disserte sur la vie à la manière des conteurs, et joue avec la langue pour servir son propos et questionner dans un doux délire l’amour, la religion, la démocratie ou encore le libre-arbitre. – CNEWS MATIN Cliquez pour l’article complet
De l’esprit, Gauthier Fourcade n’en manque pas. Ce Pierrot aussi lunaire qu’échevelé est tout à la fois poète, philosophe et bien sûr humoriste. Allez-y en toute confiance, vous constaterez vite que vous venez de dénicher la meilleure façon d’aborder votre programmation théâtrale de rentrée. – THEATRAUTEURS
Le déterminisme est-il réducteur ? Et la liberté est-elle source d’une dignité pour l’homme ? Ou est-elle une aliénation à un absolu qui exige de remplacer le libre-arbitre par de la magie? Qu’importe – dans son casse-tête existentiel ne l’intéresse au final que la question de l’amour. – TOUTELACULTURE.COM
Drôle, certes, mais toujours avec une finesse et une intelligence délectables, trop rares pour ne pas les désigner, quand on les trouve, comme l’essence même du travail d’un artiste. Il faut voir à l’œuvre ce poète lunaire, et se laisser entraîner dans sa douce folie rêveuse. – THEATREACTU.COM
Il convie ses spectateurs à un grand voyage au pays de la déraison raisonnante et de la logique absurde, dans un univers en expansion où les mots mettent K.O le chaos. On y fera la moue avant de faire l’amour, on y maniera les concepts très délicatement à l’aide de mignonnes marionnettes. – FROGGY’S DELIGHT
Usant de défi à l’esprit, à la logique, à l’imaginaire, avec une verve utilisant toutes les possibilités drolatiques du langage, comme assistant à l’exposition du monde intérieur de ce savant au regard aigu, le spectacle devient une aventure parcourant le monde et le temps. – LA REVUE DU SPECTACLE
Comme tous les vrais clowns du verbe, c’est lorsqu’il semble perdre pied que son langage en déroute retombe admirablement sur ses pattes. Avec l’entrée en jeu de William Mesguich comme metteur en scène, son théâtre gagne sur le plan visuel et scénique. (…) Et la clownerie n’en est que plus éveillée et éveillante. – WEB THÉÂTRE
Gauthier Fourcade, comédien et auteur
Ingénieur diplômé de Supinfo en 86, il n’exerce jamais son métier d’informaticien mais débute sa carrière de poète-humoriste dès septembre 86, d’abord dans des petits cabarets, puis des café-théâtres (Bec Fin, Point Virgule). En juillet 2000 il participe pour la première fois d’une longue série au Festival d’Avignon où il rencontre immédiatement son public.
L’évolution de son travail le fait peu à peu passer, avec des spectacles tels que « Le cœur sur la main » et « Si j’étais un arbre » de la catégorie « humour » à « théâtre d’humour». Suite au succès du Secret du Temps Plié, il a également écrit « Le bonheur est à l’intérieur de l’extérieur de l’extérieur de l’intérieur, ou l’inverse » créé au théâtre des Béliers à Avignon en 2012.
L’écriture de sa pièce « Le Secret du Temps Plié » (éditée au Jardin d’Essai) où l’on retrouve l’influence de Devos mais aussi de sa culture scientifique, philosophie et théâtrale, puis sa rencontre avec le metteur en scène François Bourcier marquent encore une avancée dans cette direction.
« Le Secret du Temps Plié » a été joué à Paris à la Manufacture des Abbesses, puis à la Comédie Bastille, et au Théâtre Rive Gauche.
Gauthier Fourcade a également écrit des pièces à plusieurs personnages dont « l’Amicale des Contrevenants» (plus kafkaïenne) mise en onde sur France Culture, éditée chez Lansman, puis jouée au Caveau de la Huchette dans une mise en scène de Xavier Lemaire.
Comme comédien, il a été formé principalement par Andreas Voutsinas et a travaillé le clown avec Hervé Hagaï. Il a d’ailleurs joué à la cartoucherie de Vincennes dans un spectacle de clown moderne : des pièces de Labiche mises en scène par Pierre Martinez.
Il a tourné dans 17 épisodes de la série « Faites comme Chez Vous », diffusée en 2005 sur M6 et rediffusée actuellement sur le câble.
Parallèlement à ses activités artistiques, il a été journaliste scientifique pour la 5 et inventeur de jeux de stratégie dont certains ont été primés.
Il a fait des chroniques humoristiques sur France Inter dans l’émission « Déjà debout, pas encore couché ? « .
William Mesguich, metteur en scène
Après une maîtrise de Lettres Modernes à Paris IV, William Mesguich suit les cours de Philippe Duclos et intègre l’Ecole Supérieure d’Art Dramatique Pierre Debauche – Françoise Danell.
Depuis 1982, il participe comme comédien à de nombreux spectacles, aussi bien classiques que contemporains, sous la direction de, notamment, Antoine Vitez, Roger Planchon, Pierre Debauche, Françoise Danell, Frédérique Smetana, Liliane Nataf, Robert Angebaud, Madeleine Marion, Miguel Angel Sevilla, Daniel Mesguich, Jean-Louis Benoît… Et sous sa propre direction.
Dernièrement on a pu le voir dans Les Mémoires d’un fou de Gustave Flaubert et Pompiers de Jean-Benoit Patricot. Il sera cet été à Avignon où il jouera sous la direction de Virginie LEMOINE dans Chagrin pour soi
En tant que récitant, il participe à des opéras et des spectacles musicaux sous la direction, notamment, de Kurt Masur, Serge Bodo
Au cinéma, il joue, notamment, dans Faits d’hiver de Robert Enrico, La Fidélité d’Andrzej Zulawski et se produit à la télévision sous la direction de Jean-Louis Lorenzi, Bruno Herbulot, Thierry Bénisti, Pierre Aknine, Charlotte Brandstom, Hervé Balsé, Brigitte Koskas, Nina Companeez. Il participe régulièrement aux Fictions Dramatiques de France Culture, sous la direction de Claude Guerre, Jacques Taroni ou Jean Couturier.
Depuis 1996, il est metteur en scène au sein du Théâtre de l’Etreinte : Fin de Partie de Samuel Beckett, L’Avare de Molière, Oncle Vania d’Anton Tchéckov, Le Chat botté de Charles Perrault, l’Histoire du soldat d’Igor Stravinsky, Le Cabaret des monstres, La Légende des porteurs de souffle, La Légende d’Antigone, La légende de l’Etoile, La légende du Palladium et M. Septime, Solange et la casserole de Philippe Fenwick, Tohu-Bohu, tragédie écrite par les lycéens de Noisy-le-Grand, avec leur professeur Cécile Ladjali, Comme il vous plaira de William Shakespeare, Les Amours de Perlimplin et Bélise en son jardin de Federico Garcia Lorca, Comment devient-on Chamoune, La veuve, la couturière et la commère, Lomania et Mozart l’Enchanteur de Charlotte Escamez, Il était une fois… Les fables de Jean de La Fontaine, Ruy Blas de Victor Hugo, La Belle et la Bête de Madame Le Prince de Beaumont, la Vie est un Songe de Pedro Caldéron, Les Mystères de Paris d’Eugène Sue, Les Fables de La Fontaine de Jean de La Fontaine et Noces de Sang de Federico Garcia Lorca.
Avec la compagnie Artistes en mouvement, il met en scène Il était une fois la création du monde, spectacle théâtralo-musical. En 2011, il met en scène le Misanthrope de Molière, à Pékin en chinois avec les élèves de l’Académie Centrale de Pékin. En 2012, il retourne à Pékin où il met en scène l’adaptation chinoise du spectacle « Il était une fois… Les Fables ».
En 2016, il a mis en scène Olympia ou la mécanique des sentiments, de Vanessa Calicot, produit par la compagnie Coïncidences vocales.
Il enregistre pour Gallimard, sous la direction de Catherine Lagarde, le grand Meaulnes d’Alain Fournier
Diplômé d’état d’enseignement du théâtre, il anime des stages et des ateliers de pratique théâtrale tant en milieu scolaire qu’associatif ; Il est régulièrement récitant (Bibliothèque Nationale de France, Maison Balzac, Archives Nationales, Musée de la Renaissance association Texte et Voix etc…)
Note d’intention
Gauthier Fourcade est un ovni merveilleux et rare. Un ovni de la langue française. Un amoureux des mots. Un magicien de l’éloquence.
Quand on entend Gauthier, on est frappé par sa poésie et par sa délicatesse.
Quand on voit Gauthier, on est séduit par son univers lunaire et joyeux.
Gauthier Fourcade célèbre les syntagmes, tord les adjectifs, joue avec les allitérations, jongle avec les assonances et nous embarque dans les méandres, ici, de la métaphore, là, de la prétérition ou simplement du jeu de mots à la pertinence loufoque et élégante à la fois.
Joie du vertige palimpsestique.
Et ce vertige est Fourcadien en diable.
La liberté ! (avec un point d’exclamation), vaste sujet.
Réflexion abyssale et nécessaire à notre monde.
Qu’est-ce que la liberté?
Est-on libre?
Est-on responsable de nos actes?
A-t-on le « choix » de choisir cette liberté ou le monde est-il ainsi fait que, par trop de choix, notre liberté s’en trouve fragilisée, peut-être annulée.
Le théâtre est un des lieux possibles de toutes les libertés. Sur les planches de cette machine à rêver qu’est le lieu théâtral, plus d’âge, plus de couleurs de peau, plus de sexe, plus d’impossibilités, juste de l’encre et du papier pour dire le monde, le lire à l’aune de tel scintillement syllabique, d’une arabesque rhétorique ou simplement de l’éclat d’un point d’exclamation.
Gauthier Fourcade, par sa faconde grotesque et sublime dans le même temps, par sa simplicité enfantine et visionnaire, participe de la marche de notre monde et y révèle ses failles, ses beautés, ses fantasmes et ses doutes, qui sont aussi les nôtres.
La noble naïveté et délicieuse de cet iconoclaste inclassable est un délice, un hymne à la finesse. Les mots, chez lui, se débattent vaillamment contre les assauts incessants de la reine-vulgarité, devenue majoritaire. Ils sonnent, claquent, virevoltent et font palpiter de joie un imaginaire ouvert à tous les vents des possibles de la langue française. Célébrer les mots du cœur pour éloigner les maux de l’âme… ou le contraire.
L’amour, la solitude, la politique, la « déesse » consommation, l’empire romain ou l’âne de Buridan sont les bornes magiques qui éclairent le chemin fourcadesque et par ricochet, le nôtre. Ce nomade-poète, baroque et déjanté nous touche au plus haut point et nous entraîne avec gouaille et pudeur sur le territoire infini du je… et c’est pour lui et pour nous, comme un jeu.
William Mesguish