Ma Grand-mère disait
RÉSUMÉ
Un étendoir et la guerre d’Espagne, une grand-mère et un saumon, un banc comme une balance.
L’insolite et le poétique se rencontrent alors qu’une femme seule sur scène raconte des souvenirs, des événements, des mots qui ont marqué son enfance.
Ces récits et ces souvenirs sont ceux du poète Serge Pey qui prête sa langue à la comédienne et metteuse en scène Eva Castro. Ils sont des récits de liberté, de combat et de résistance, des récits d’une famille républicaine espagnole réfugiée en France. Mais ils sont également des récits du quotidien, de l’étrange parfois, récits qui tissent un lien entre hier et aujourd’hui dans une langue qui nous étonne, qui nous réveille.
note d’intention
Je me suis construite entre deux pays voisins, dans deux langues, dans deux cultures puisque j’ai commencé mes études à l’École Française de Séville, en Espagne, à l’âge de 4 ans.
D’un côté, l’amour de la langue française et la promesse qui m’accueillait chaque jour à l’école : « Liberté Égalité Fraternité » ; de l’autre, la peur dans un pays sous la dictature de Franco, plus tard dans une monarchie parlementaire constitutionnelle, toujours imprégnée de franquisme.
Dès mon enfance, j’ai voulu vivre en France.
Dans Ma grand-mère disait, je tisse un lien entre hier et aujourd’hui, entre mon enfance et les récits de Serge Pey, fils de républicain espagnol, avec l’espérance comme fil rouge.
Ces récits puisent leur force dans le fait historique de la guerre d’Espagne et l’exil des républicains espagnols, pour parler plus largement de liberté, de combat et de résistance.
Ce spectacle répond à un besoin, à un devoir de transmission. Je me fais passeuse et continue à travailler sur la mémoire et le présent.
Eva Castro.